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Chapitre 12 - Jeux, paires & Love

Chapitre 12

 

Sabrina écoutait d’une oreille distraite le babillage d’un homme d’âge mûr. Son âge ne correspondait pas à son physique. Il était moins âgé qu’il n’y paraissait.

« Et tout cela, grâce à une hygiène de vie irréprochable, ne cessait-il de répéter. Le sport et une alimentation surveillée sont mes atouts majeurs. »

Le sourire de Sabrina sauvait les apparences après l’entrevue alarmante avec Manuel. Elle était redescendue en catimini à la réception. Qui devait-elle croire ? Son patron qui l’avait embrassée, touchée et fait une proposition alors qu’il était lui-même fiancé ? Ou bien son fiancé qu’elle n’avait pas encore revu depuis un bon moment ? Mais où était-il ?

Elle parcourut la salle du regard et aperçut Anabella et Luis sur la piste de danse. Le couple formait à ses yeux un duo idéal. Une aura d’amour éternel émanait d’eux. Mais pourquoi de son côté souffrait-elle ?

Ibrahim discutait avec un groupe de jeunes femmes toutes agglutinées comme des potiches autour de lui. Jérôme était assis à une table et sirotait son café, les serveurs ayant eu l’ordre de ne plus lui servir d’alcool. La jeune femme qui avait accompagné Manuel se tenait au bras de Brice.

Manuel, debout tel un monarque, s’adressait aux employés qui venaient sans cesse le voir. Il ne lui portait plus aucune attention. Son comportement vis-à-vis d’elle était comme un yoyo.

Pourquoi avait-elle réagi avec tant d’ardeur lorsqu’il l’avait embrassée ? Son corps avait répondu au sien comme un assoiffé dans le désert. L’attraction physique semblait plus intense dans les bras de Manuel que dans ceux de Christian. L’annonce avait dû la déstabiliser supposa-t-elle. L’intensité de son état de choc était bien trop grande pour penser raisonnablement.

Du bout de ses deux doigts, elle toucha ses lèvres, sentant encore le contact de celles de Manuel sur les siennes. Un désir sauvage montait en elle.

— Sabrina, que t’arrive-t-il ? répéta Christian qui était apparu à ses côtés sans qu’elle ne s’en aperçoive.

Sabrina le toisa comme s’il était un inconnu. Bizarrement, cet homme, qu’elle avait trouvé charmant et beau, n’accaparait plus aussi facilement son attention. Elle voulait croire au mensonge de son patron. Et quel était son intérêt pour lui de discréditer Christian ? Ne devait-elle pas laisser une chance à son fiancé de s’expliquer ? Et comment Manuel connaissait-il les infidélités de son diététicien ? Il était absent de France depuis quelques mois, occupé avec sa future femme.

La mince silhouette de Janice surgit par la porte où Christian s’était éclipsé. Le doute l’envahit quand Janice lui dédia son plus éclatant sourire.

Un sourire de victoire !

Le visage de Sabrina se décomposa l’espace de quelques secondes avant de retrouver tout son aplomb. Il était hors de question qu’on lui marche encore sur les pieds. Mais rien dans la tenue vestimentaire de son fiancé, ni trace de maquillage ou autre n’était visible. Christian avait-il l’art de se jouer des femmes ?

— Sabrina, tu te sens bien ? s’inquiéta Christian.

— Très bien, Christian. Un moment de faiblesse passager dû à toutes ces préparations. Tu m’excuseras, mais je dois voir Anabella qui me fait signe.

— Je t’accompagne, proposa-t-il.

— Non, nous devons parler entre femmes, dit-elle avant de se dérober de la main qui tentait de la retenir.

 

Brice tenait son verre à demi rempli de jus d’orange tout en adressant un sourire à Carina. Cette dernière n’avait pas arrêté de jacasser de toute la soirée. Il s’était caché dans un coin de la salle pour la fuir. Mais peine perdue ! Dès le moment où elle était arrivée au bras de Manuel, elle était allée le dénicher, telle une abeille attirée par le miel. Depuis leur première rencontre en Italie, il avait remarqué qu’elle venait sans cesse à lui. Et là, ce soir, n’y tenant plus, il lui avait avoué sa préférence sexuelle. Grande avait été sa surprise lorsque Carina lui révéla en retour qu’elle aussi, justement, avait une préférence pour les femmes. Rassérénés sur leurs intentions réciproques, Brice et elle ne s’étaient pratiquement pas quittés de la soirée.

Brice observa les cheveux blonds bouclés qui s’agitaient en ce moment même. Carina lui racontait comment sa sœur, Gisela, frustrée d’être confinée au lit en raison d’une grossesse difficile, s’était jetée sur une boîte de chocolats pour se consoler.

— Est-ce vraiment pour se consoler ? Je crois que son état est en partie responsable de sa fringale pour cet aphrodisiaque. Certains pensent que le chocolat est excellent lorsqu’il est mélangé à bon escient dans une alimentation équilibrée. Penses-tu qu’on peut l’intégrer dans un régime diététique ?

« Et c’est reparti pour sauter du coq à l’âne », songea Brice en vidant son verre pour éviter de lui répondre.

— Mais j’y pense ! Tu te souviens de ce petit homme gringalet lors de ma dernière soirée à Gênes, il m’a mentionné le cas d’un…

Les yeux de Brice se portèrent au loin derrière la tête de Carina où Sabrina et Anabella, toutes deux magnifiquement revêtues, discutaient à voix basse dans un coin.

 

— Tu veux dire que Luis était également un coureur de jupons lorsque tu l’as rencontré ? s’exclama très bas Sabrina.

— Exactement ! J’ai dû me battre pour être la première et la seule femme dans sa vie.

— Je ne comprends pas. Il fréquentait d’autres filles et tu acceptais cela ?

— Pas tout à fait, sourit Anabella. J’ai fait en sorte qu’il ne puisse les rencontrer en assiégeant son téléphone et en squattant sa porte.

— Et cela a marché ? fit Sabrina, incrédule.

— Oui ! Faut croire qu’il m’aimait sans doute sans le savoir. Interroge ton cœur. Si tu aimes Christian, il faut te battre pour lui, car s’il t’a demandé ta main, c’est qu’il tient à toi.

— Justement…

Sabrina s’arrêta net. Elle avait honte d’avouer à Anabella le coup de folie de son corps pour son patron. Mais avec le recul, et après avoir entendu la propre expérience d’Anabella, elle avait reconsidéré les choses. Elle relativisa l’épisode avec Manuel pour se concentrer sur ses relations avec son fiancé. Elle éprouvait des sentiments pour Christian. Comment avait-elle pu oublier son image obsédante, comme en ce moment. Elle le chercha du regard dans la salle et vit qu’il était avec Ibrahim. Elle lui sourit.

— Tu as raison Anabella, je vais écouter tes sages conseils.

« Et vite oublier l’égarement dans le bureau de Manuel. En tout cas, il a réussi à ébranler mon jugement. Sans doute était-ce le but recherché : une démonstration d’un homme expérimenté sur sa secrétaire naïve qui croit un peu trop au prince charmant », rajouta-t-elle intérieurement.

Quel cynisme de la part d’un homme qui, la veille, annonçait ses fiançailles à la une, le lendemain paraissait au bras de la sœur de ladite fiancée – elle avait appris la parenté des deux femmes de la bouche d’un invité – et ensuite, le même jour, sautait sur sa secrétaire pour lui prouver son pouvoir de séduction !

 

Le serveur offrit des mini hot-dogs à Manuel et Brice avant de s’en aller discrètement. Ces derniers étaient debout dans un coin de la salle comme deux conspirateurs.

— Et elle ne t’a rien dit ? interrogea Brice.

Manuel avait tout raconté à Brice sauf le passage de leur corps à corps. Pourquoi avait-il agi comme si Sabrina était une conquête dont il allait ensuite se débarrasser ? Son attitude était inadmissible vis-à-vis de la jeune femme déjà fragilisée. En plus de l’avertir que son fiancé était un Don Juan, il l’avait laissée dans le désarroi après leur baiser tumultueux.

— Rien du tout, répondit Manuel.

— Elle ne t’a pas cru, alors.

— Pourquoi dis-tu cela ?

Brice lui indiqua la direction à suivre d’un signe de tête. Au milieu de la salle, Sabrina virevoltait joyeusement au bras de son futur. Désemparée quelques minutes avant, elle avait bien repris du poil de la bête. Qu’est-ce qui avait bien pu lui faire changer d’avis ?

La colère de Manuel s’intensifia. Sabrina n’avait rien écouté. Se complaisait-elle dans sa souffrance ? Mais que représentait-il aux yeux de la jeune fille ? Ils n’avaient jamais eu de moment de complicité pour qu’elle lui accorde sa confiance. Ce qui n’était pas le cas de Brice.

Son attention se reporta sur son ami qui dénigrait Christian.

— J’ai bien envie de lui foutre mon poing sur sa figure d’ange ! persifla-t-il. Regarde comme il la contemple alors qu’il flirte avec Janice ! Elle aussi mériterait de…

— Calme-toi, Brice. On n’y peut rien, elle est amoureuse.

— L’amour n’excuse pas tout. Et ta comptable…

— Si ce n’était pas elle, ce serait une autre.

— Je vais l’avoir à l’œil, promit Brice.

Comme pour les narguer, le couple passa près d’eux toujours en tournoyant. Sabrina fixa Manuel dans les yeux avec un air de défi.

À quoi jouait-elle ? Sabrina n’était peut-être pas si innocente après tout. N’avait-elle pas failli se donner à lui ? Son corps n’avait-il pas répondu au sien ? Peut-être vivait-elle en parfaite liberté avec Christian.

Manuel secoua la tête.

— Il faut que je m’occupe avant tout de Frédéric. Il a plus besoin de moi que Sabrina.

— Mais… protesta Brice avant d’être interrompu par Manuel.

— Et je ne veux plus entendre parler de leur histoire de fiançailles, qu’ils se débrouillent ! Tant que cela n’a pas d’influence sur leur travail, je n’ai pas à m’en mêler !

D’un pas décidé, il rejoignit Carina qui lui faisait signe lorsque débutèrent les premières mesures d’un tango. Il attrapa sa main et l’entraîna sur la piste de danse sous les regards envieux. Manuel attirait systématiquement la foule autour de lui et sa compagne était époustouflante. Carina et lui formaient un duo mémorable.

 

Brice observa un moment Manuel et Carina dans leur tango endiablé. Il eut un petit pincement au cœur en notant le plaisir intense que Carina prenait à danser dans les bras de Manuel.

« J’aurais bien voulu être à la place de Manuel », pensa-t-il tout à coup.

Une note jaune détourna son attention du couple. Janice, dans sa robe bretelle couleur jonquille, s’était déplacée d’une façon incongrue. Elle s’était retournée brusquement après avoir observé un point de l’autre côté de la salle. Son visage était un peu pâlot.

Les yeux de Brice se tournèrent dans la direction où s’était porté le regard de la comptable.

« Qu’est-ce qu’elle mijote encore celle-là ? »

Il vit Ibrahim entouré, comme à son habitude, par deux belles femmes dont il reconnut les visages. Ces dernières étaient des employées de Province. Ils les avaient rencontrées lors de sa tournée avec Sabrina pour la campagne.

« Ibrahim s’est surpassé ce soir. Quelle classe naturelle il a dans ce costume bleu marine façon smoking. Pas étonnant que ces demoiselles recherchent sa compagnie avec tant de fièvre. Tiens, c’est bizarre, il leur parle, mais ses yeux dérivent ailleurs. »

Brice suivit le sens du regard d’Ibrahim.

« C’est pas possible ! Ça alors ! Mais, oui, cela expliquerait pourquoi toutes les attentions féminines le laissent de marbre. Il en pince pour quelqu’un ! Et pas n’importe qui… Janice ! »

Excité par sa découverte, il ne lâcha plus Ibrahim du regard, cherchant une confirmation ou un développement quelconque d’une possible relation.

« Jouer le rôle d’un homo me fait redevenir sentimental. »

 

Carina et Manuel en terminaient avec leur tango dans une posture théâtrale. L’orchestre fit une pause.

— Le moment de mon petit discours est arrivé, annonça Manuel à Carina. Mais auparavant, il faut que je te présente quelqu’un. Je lui ai promis et, justement, il est dans les parages. Je ne vois plus Brice, j’aimerais bien qu’il soit à mes côtés pour mon discours.

— Il est là-bas. Je l’ai aperçu pendant qu’on dansait. Il était complètement absorbé par un bel adonis. Je crois qu’il est amoureux.

— Qu’est-ce que tu racontes ? Brice n’est pas…

Manuel s’interrompit brutalement.

« Mince, j’ai failli révéler sa couverture. »

Manuel l’entraîna vivement vers Luis et Anabella pour cacher son embarras.

Il embrassa Anabella qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de rencontrer depuis le début de la soirée.

— Voici Carina Safori, mon hôtesse d’un soir.

— Safori, vous êtes la fille de…, commença Luis, abasourdi.

— Marcello Safori, oui, j’ai cet honneur. Vous êtes le Docteur Luis Amos. Je vous ai reconnu. Mon père m’avait montré des photos où vous étiez ensemble à la faculté de médecine.

Luis avait bien vu le portrait de Gisela dans le magazine avec Manuel ainsi que son nom, mais n’avait pas fait le rapprochement avec son compagnon d’études.

— Il m’a surclassé depuis qu’il est devenu un chirurgien renommé.

— Il n’a pas oublié les moments où vous faisiez vos classes.

— C’est vrai, on était inséparable à l’époque. Mais, j’oublie toutes les politesses. Voici mon épouse, Anabella.

Carina embrassa spontanément celle-ci sur les deux joues.

— Ravie de vous rencontrer. J’espère que l’on se reverra souvent. J’adore votre robe, vous avez du goût.

— Merci, je suis également contente de faire votre connaissance, balbutia Anabella, surprise par la fraîcheur de la compagne de Manuel et son léger accent chantant.

Les deux jeunes femmes se lancèrent immédiatement dans une discussion à bâtons rompus.

— Tu le savais, n’est-ce pas, Manuel ? Quelle bonne surprise ! s’exclama Luis.

— Oui, j’ai eu l’occasion de rencontrer Marcello Safori à plusieurs reprises et notre surprise était aussi agréable que la tienne lorsque je lui ai révélé nos liens.

— Tiens, cela me donne une idée. Pour mes prochains congés, on file en Italie, Anabella et moi. Tu as les coordonnées de Marcello ? Je vais l’appeler dès demain pour reprendre contact.

— Je te les donne avec plaisir.

 

Époustouflant !

La parfaite osmose des deux corps sur le tango en avait fait chavirer plus d’un. Combien de fois Manuel avait dansé avec cette sublime femme aux yeux de braise ? Leur regard si soudé ne se quittant que rarement ne pouvait pas être si vierge de toute pensée, avait songé Sabrina.

Manuel était-il en train de tromper sa fiancée avec Carina ? N’avait-il pas failli faire la même chose avec elle ? Un briseur de couple, voilà ce qu’il était !

Pourtant, il avait beaucoup de respect pour les enfants de l’Association. Il leur montrait le droit chemin à suivre. Alors, pourquoi se comporter ainsi avec les femmes ? Sabrina ne savait plus quoi penser de son patron. Il fallait qu’elle se tienne éloignée de lui. Mais n’allait-il pas repartir en Italie ? Il n’avait rien dit à ce sujet durant la soirée, se préoccupant des histoires d’amour de ses employés. Sa perte de poids la positionnait comme une proie future sur son tableau de chasse à présent. Il l’avait détaillée des pieds à la tête avec un regard assez éloquent.

Elle rougit de honte pour s’être offerte à lui, et son embarras avait été à son paroxysme au moment où il s’était détourné pour la laisser pantoise comme une idiote.

— Mais que t’arrive-t-il, ma chérie ? demanda Christian. Tu m’as l’air pensive depuis un moment.

Sabrina sourit. Christian lui témoignait beaucoup d’attention. Est-ce qu’un homme aussi plein de prévenance pouvait lui être infidèle ? Dans tous les cas, elle serait prête à se battre pour garder son amour et être la seule dans son cœur.

— Je n’ai rien mon amour. J’espère simplement que cette soirée se passe bien.

— Tout est parfait, comme toi. Tu as ce don de rendre tout le monde heureux. Regarde autour de toi les visages animés des invités.

En effet, Sabrina se réjouissait d’avoir sous-traité la préparation au fils de Malika et à l’amie de celui-ci. Tout était impeccable ! Ces derniers s’occupaient de tout, même du rangement après la soirée.

Elle aperçut Manuel dans son champ de vision. Il venait dans leur direction.

— Bonsoir, Manuel. Vous êtes un danseur exceptionnel, le complimenta Christian en lui tendant la main.

Sabrina perçut la légère hésitation de Manuel, l’espace d’un infime instant, avant que celui-ci ne serre la main de son fiancé. Christian n’avait semblé rien remarquer.

— Je dois vous parler, ordonna-t-il à l’encontre de Sabrina.

— Il me semble qu’on s’est tout dit.

— Pas du tout, réfuta Manuel.

— Je pense que si.

— Le plus important pour moi c’est Frédéric et je dois le retrouver, expliqua-t-il.

Christian, qui suivait la conversation, préféra les laisser seuls.

— Je reviens. Je vais nous chercher de quoi nous rafraîchir.

Manuel ne le remercia aucunement et se contenta de poursuivre.

— Avez-vous eu des nouvelles de la police ? s’enquit-il.

Sabrina fut déçue. Manuel semblait préoccupé par toute autre chose. Son visage inquiet lui donnait un charme encore plus puissant. Toute femme aurait envie de le réconforter. Sabrina retira cette pensée aussi vite qu’elle était venue.

— On le recherche encore. Les médias en parlent tous les jours. Ils pensent qu’il aurait pu se noyer ou bien se faire enlever.

Manuel passa une main dans ses beaux cheveux noirs, les rebroussant sur le côté.

— C’est ma faute, avoua-t-il. Je devais l’aider, le soutenir plus que tout autre enfant. Il me faisait confiance. Mais je ne peux pas être là pour tout le monde en même temps…

« Mais que veut-il dire par tout le monde ? » pensa Sabrina perplexe.

— Je vais rester en France jusqu’à ce que je le retrouve. Je passerai une partie de mes journées à fouiller la ville, même les bas-fonds s’il le faut.

Son ton ferme et grave incitait à se surpasser. Elle lui donnerait volontiers de son temps également pour cette juste cause. Ainsi, s’entendit-elle répondre :

— Je viendrai avec vous pour vous aider.

Manuel acquiesça de la tête.

— Toute personne est la bienvenue, lâcha-t-il avant de tourner les talons pour rejoindre l’estrade improvisée où se trouvait l’orchestre maintenant muet.

Manuel avisa Brice et tous deux gagnèrent le podium. Les invités se rassemblèrent pour le discours de clôture très attendu. Quelques sourires s’étirèrent sur des visages rougis par le plaisir de la danse, des conversations et des boissons fortes. Manuel évoquait l’énorme succès de la dernière campagne et annonçait des nouveautés supplémentaires concernant les appareils en salle. Puis, il en vint aux remerciements.

Les applaudissements fusèrent ainsi que des sifflements puis le calme revint tout doucement.

À ce stade, certains invités commencèrent à quitter la pièce.

— Je pense qu’il est temps de rentrer Sabrina, dit Christian. Avec tout ce monde, il vaut mieux avoir un peu d’avance pour récupérer la voiture au parking.

Sabrina avait déjà salué Luis et Anabella qui avaient dû partir plus tôt, car le Docteur Amos embauchait dans quelques heures à peine. Elle avait également félicité le personnel engagé par Salim et les membres de l’orchestre. Ils se dirigèrent donc vers la sortie lorsque Sabrina entendit la fin de la phrase de Manuel.

— … et pour terminer, bien sûr, je remercie tout particulièrement mon assistante, Sabrina Millot pour son efficacité à mettre en place cette soirée et également pour sa contribution physique à la campagne.

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